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Bienvenue sur ce blog, recueil de mythes, contes et légendes de tout temps et de tout lieu.
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Oyé oyé...

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samedi 18 avril 2009

La Plume et l'Encrier

Que de choses dans un encrier ! disait quelqu'un qui se trouvait chez un poète ; que de belles choses ! Quelle sera la première œuvre qui en sortira ? Un admirable ouvrage sans doute.
- C'est tout simplement admirable, répondit aussitôt la voix de l'encrier ; tout ce qu'il y a de plus admirable ! répéta-t-il, en prenant à témoin la plume et les autres objets placés sur le bureau. Que de choses en moi ... on a quelque peine à le concevoir ... Il est vrai que je l'ignore moi-même et que je serais fort embarrassé de dire ce qui en sort quand une plume vient de s'y plonger. Une seule de mes gouttes suffit pour une demi-page : que ne contient pas celle-ci ! C'est de moi que naissent toutes les œuvres du maître de céans. C'est dans moi qu'il puise ces considérations subtiles, ces héros aimables, ces paysages séduisants qui emplissent tant de livres. Je n'y comprends rien, et la nature me laisse absolument indifférent ; mais qu'importe : tout cela n'en a pas moins sa source en moi, et cela me suffit.
- Vous avez parfaitement raison de vous en contenter, répliqua la plume ; cela prouve que vous ne réfléchissez pas, car si vous aviez le don de la réflexion, vous comprendriez que votre rôle est tout différent de ce que vous le croyez. Vous fournissez la matière qui me sert à rendre visible ce qui vit en moi ; vous ne contenez que de l'encre, l'ami, pas autre chose. C'est moi, la plume, qui écris ; il n'est pas un homme qui le conteste et, cependant, beaucoup parmi les hommes s'entendent à la poésie autant qu'un vieil encrier.
- Vous avez le verbe bien haut pour une personne d'aussi peu d'expérience ; car, vous ne datez guère que d'une semaine, ma mie, et vous voici déjà dans un lamentable état. Vous imagineriez-vous par hasard que mes œuvres sont les vôtres ? Oh ! la belle histoire ! Plumes d'oie ou plumes d'acier, vous êtes toutes les mêmes et ne valez pas mieux les unes que les autres. A vous le soin machinal de reporter sur le papier ce que je renferme quand l'homme vient me consulter. Que m'empruntera-t-il la prochaine fois ? Je serais curieux de le savoir.
- Pataud ! conclut la plume. Cependant, le poète était dans une vive surexcitation d'esprit lorsqu'il rentra, le soir. Il avait assisté à un concert et subi le charme irrésistible d'un incomparable violoniste. Sous le jeu inspiré de l'artiste, l'instrument s'était animé et avait exhalé son âme en débordantes harmonies. Le poète avait cru entendre chanter son propre cœur, chanter avec une voix divine comme en ont parfois des femmes. On eût dit que tout vibrait dans ce violon, les cordes, la chanterelle, la caisse, pour arriver à une plus grande intensité d'expression. Bien que le jeu du virtuose fût d'une science extrême, l'exécution semblait n'être qu'un enfantillage : à peine voyait-on parfois l'archet effleurer les cordes ; c'était à donner à chacun l'envie d'en faire autant avec un violon qui paraissait chanter de lui-même, un archet qui semblait aller tout seul. L'artiste était oublié, lui, qui pourtant les faisait ce qu'ils étaient, en faisant passer en eux une parcelle de son génie. Mais le poète se souvenait et s'asseyant à sa table, il prit sa plume pour écrire ce que lui dictaient ses impressions.
« Combien ce serait folie à l'archet et au violon de s'enorgueillir de leurs mérites ! Et cependant nous l'avons cette folie, nous autres poètes, artistes, inventeurs ou savants. Nous chantons nos louanges, nous sommes fiers de nos œuvres, et nous oublions que nous sommes des instruments dont joue le Créateur. Honneur à lui seul ! Nous n'avons rien dont nous puissions nous enorgueillir.»
Sur ce thème, le poète développa une parabole, qu'il intitula l'Ouvrier et les instruments.
- A bon entendeur, salut ! mon cher, dit la plume à l'encrier, après le départ du maître. Vous avez bien compris ce que j'ai écrit et ce qu'il vient de relire tout haut ?
- Naturellement, puisque c'est chez moi que vous êtes venue le chercher, la belle. Je vous conseille de faire votre profit de la leçon, car vous ne péchez pas, d'ordinaire, par excès de modestie. Mais vous n'avez pas même senti qu'on s'amusait à vos dépens !
- Vieille cruche ! répliqua la plume.
- Vieux balai ! riposta l'encrier. Et chacun d'eux resta convaincu d'avoir réduit son adversaire au silence par des raisons écrasantes. Avec une conviction semblable, on a la conscience tranquille et l'on dort bien ; aussi s'endormirent-ils tous deux du sommeil du juste.
Cependant, le poète ne dormait pas, lui ; les idées se pressaient dans sa tête comme les notes sous l'archet du violoniste, tantôt fraîches et cristallines comme les perles égrenées par les cascades, tantôt impétueuses comme les rafales de la tempête dans la forêt. Il vibrait tout entier sous la main du Maître Suprême. Honneur à lui seul !

La légende de Sesostris

Pendant la basse Antiquité, les prêtres égyptiens aimaient à raconter à leurs visiteurs grecs ou romains les fabuleux exploits du pharaon Sesostris. Ses conquêtes, était-il raconté, allaient des profondeurs de l'Afrique au Proche-Orient, voire jusqu'en Scythie (le sud-ouest de l'actuelle Russie), et nul autre conquérant ultérieur, pas même Darius Ier de Perse, ne put les reprendre.
Cette image de Sesostris est manifestement un amalgame de plusieurs pharaons guerriers de l'histoire égyptienne.En dernière analyse cependant, elle remonte au trois pharaons de la XIIe dynastie nommés en égyptien Senouosret. Les affaires étrangères occupèrent une bonne part de leur règne. Sesostris Ier repoussa les frontières sud de l'Egypte et lança des incursions contre les Lybiens. Sesostris II développa les échanges commerciaux avec la Nubie et les Etats d'Asie occidentale. Sesostris III fit personnelement campagne en Asie. Depuis le cordon de forts commencé par ses prédécesseurs sur la frontière méridionale et achevé par lui, il se livra à de nombreuses avancées en Nubie. Apparemment, il obtint assez de succès au cours de ces expéditions pour se gagner durablement, dans le Sud, la réputation d'un dieu.
Déjà déifié à la fin du Moyen Empire, Sesostris III recevait encore un culte de la part de ses grands successeurs, les grands pharaons guerriers des XVIIIe et XIXe dynasties, y comprit Touthmosis III et Ramsès II (dont les hauts faits contribuèrent de plus belle à la légende de Sesostris). Le récit vivant et personnel que Senouosret III a fait de ses exploits survit sur une tablette de pierre, spécialement commandée par le roi pour les immortaliser.

Lila la petite étoile filante

Il était une fois Lila, petite étoile filante, rieuse et coquine, joyeuse et lumineuse; son papa, Milano, astre costaud et sa maman, Thésa, poussière d’étoiles, étaient vraiment très fiers de leur petite STAR.

Aujourd’hui, c’était l’anniversaire de Lila ; elle avait 45000 millions d’années et elle était enfin majeure ! Papa et maman avaient donc décidé de lui offrir un joli cadeau, un cadeau spécial.
La famille de Lila, depuis la nuit des temps, avait pour mission de faire plaisir aux « gens d’en bas », les terriens, ces curieux humains capables du meilleur comme du pire ! Ces hommes et ces femmes étaient parfois tellement surprenants, amusants souvent, mais surtout très attachants ! Lila et sa famille aimaient beaucoup les regarder vivre et se plaisaient à remplir fidèlement leur mission en leur offrant moult présents ! De jolis rêves, de belles pensées, un cœur léger, des sourires et des rires … tout plein de petits bonheurs quotidiens illuminant les visages des terriens.
C’était désormais au tour de Lila de perpétuer la tradition en se consacrant aux enfants ! « Ta mission, explique maman, est de récompenser les gentils enfants en leur permettant d’exaucer leur vœu le plus cher » ! « Jolie mission » pensa Lila ! « Tous les jours, tu observeras les enfants du monde entier, et tu choisiras l’enfant le plus gentil de la journée. Attention, il faudra rester juste et impartiale » lui conseilla maman ! « Tu exauceras le vœu du petit garçon ou de la petite fille que tu auras choisi et, à son réveil, le rêve de l’enfant sera réalisé. » ajouta papa.
Lila était aux anges ! Ses parents lui avaient confié une mission de taille ! Jusqu’à présent, c’était Tatie Maya qui s’occupait de tout cela ! Et aujourd’hui, c’était elle qui reprenait le flambeau ! « Tu commenceras dès demain ! » dit papa ! « Mais rassure-toi, Tatie Maya t’aidera dans les premiers jours et te montrera comment faire ! »
Lila était bien consciente de la difficulté de sa tâche car des enfants gentils, il devait y en avoir beaucoup, tous les jours, et dans tous les pays ! Elle savait déjà qu’elle devrait être très attentive et observer minutieusement tous les enfants du monde. Le lendemain, Tatie Maya et Lila se mirent donc au travail ! Heure après heure, elles observèrent les enfants, de toutes les couleurs, de toutes les tailles, de toutes les religions, sans distinction aucune. Lila avait toujours pensé qu’un enfant restait toujours un enfant, d’où qu’il venait.
Le choix de Lila se porta sur Timothée, petit garçon irlandais aux cheveux tout roux ; sa frimousse était parsemée de tâches de son et ses grands yeux verts brillaient de malice. Timothée avait 8 ans et aujourd’hui, il avait soigné sa maman malade ; il lui avait préparé un peu de soupe pour l’aider à reprendre des forces, lui avait joué un petit air de violon pour la consoler car il savait que sa maman adorait la musique, et lui avait remonté ses couvertures pour qu’elle n’ait pas froid. Un vrai petit homme. Lila avait été touchée par ce petit garçon qui avait veillé avec beaucoup de soin sur sa maman.
Ce soir, lorsque Timothée s’endormira, Lila déposera au pied de son lit la bicyclette rouge dont rêvait le petit …
Lila sentit son cœur se serrer ; elle était émue ... Comment de si petits êtres pouvaient être aussi forts, aussi courageux ? Décidément, ces humains étaient fort étonnants ! Elle adorait sa mission, ce rôle si agréable qu’on lui avait confié et elle avait déjà bien hâte d’être à demain pour combler le cœur d’un nouvel enfant.
Fatiguée de cette première journée pleine d’émotions, Lila se mit au lit ; elle s’allongea sur son petit nuage de coton tout moelleux, se cala contre son doudou, Atmosphère, tapota son oreiller et s’endormit paisiblement, heureuse d’avoir rempli de bonheur le cœur d’un petit.
« Fais de jolis rêves Lila et à demain » … lui susurra le vent.
La morale de cette comptine, vous l’aurez compris, c’est que ce monde serait bien triste sans enfant. Leurs sourires n’ont pas de prix … Protégeons-les.

mardi 7 avril 2009

La jeune fille sans mains

Une dame avait une fille si belle, que les passants, quand ils l’apercevaient, s’arrêtaient tout court pour la regarder.
Mais la mère avait elle-même des prétentions à la beauté et elle était jalouse de sa fille. Elle lui défendit de se montrer jamais en public ; cependant on l’apercevait quelquefois, on parlait toujours de sa beauté ; elle résolut de la faire disparaître tout à fait.
Elle fit venir deux individus auxquels elle croyait pouvoir se fier et elle leur dit :
- Je vous promets beaucoup d’argent et le secret, si vous faites ce que je vous dirai. L’argent, le voilà tout prêt. Il sera à vous quand vous aurez accompli mes ordres. Acceptez-vous ?
La somme était considérable. Ceux à qui elle s’adressait étaient pauvres ; ils acceptèrent.
- Vous jurez de faire tout ce que je vous dirai ?
- Nous le jurons.
- Vous emmènerez ma fille ; vous la conduirez dans une forêt loin d’ici et là vous la tuerez. Pour preuve que vous aurez accompli mes ordres, vous m’apporterez, non pas seulement son coeur, car vous pourriez me tromper, mais aussi ses deux mains.
Les hommes se récrièrent.
- Vous avez promis, leur dit-elle, vous ne pouvez plus vous dédire. De plus, vous savez la récompense qui vous est réservée. Je vous attends dans huit jours.
Les voilà donc partis avec la jeune fille. On lui dit qu’il s’agissait de faire un petit voyage dans l’intérêt de sa santé. Elle fut bien un peu étonnée du choix de ses deux compagnons de voyage, mais le plaisir de voir du nouveau lui fit oublier cette circonstance. Elle les suivit donc sans inquiétude.
Quant à eux, ils ne laissaient pas d’être troublés. La jeune fille s’était toujours montrée bonne pour eux ; elle leur avait rendu divers petits services ; il était bien pénible d’avoir à lui ôter la vie.
On chevauche, on chevauche dans les bois. On arrive enfin à un endroit bien désert. Les hommes s’arrêtent et font connaître à la jeune fille l’ordre de sa mère.
- Est-ce que vous aurez la cruauté de me tuer ? leur demanda-t-elle.
- Nous n’en avons pas le courage ; mais comment faire ? Nous avons juré de rapporter à votre mère votre coeur et vos mains. Le coeur, ce ne serait rien ; celui des bêtes ressemble à celui des hommes ; mais vos mains, nous ne pouvons tromper votre mère là-dessus.
- Eh bien ! coupez-moi les mains et laissez-moi la vie.
On tue un chien, on lui enlève le coeur ; cela suffira. Quant aux mains, il faut bien se résoudre à les lui couper.
On se procure d’abord de cette herbe qui arrête le sang ; puis, l’opération faite, on bande les deux plaies avec la chemise de la jeune fille ; on emporte les mains et on abandonne la malheureuse victime dans le bois, après lui avoir fait promettre de ne jamais revenir dans le pays de sa mère.
La voilà donc toute seule dans la forêt. Comment se nourrir sans mains pour ramasser les objets, pour les porter à sa bouche ? Elle se nourrit de fruits, qu’elle mordille comme elle peut ; mais les fruits sauvages ne sont guère nourrissants. Elle entre dans le jardin d’un château et là elle mordille les fruits qu’elle peut atteindre, mais n’ose se montrer à personne.
On remarque ces fruits mordillés. Presque tous ceux d’un poirier y ont déjà passé. On se demande qui a pu faire cela ; un oiseau peut-être, mais encore quel oiseau ?
On fait le guet. Aucun gros oiseau ne se montre ; mais on aperçoit une jeune fille qui, ne se croyant pas observée, grimpe dans les arbres fruitiers. On la suit des yeux pour voir ce qu’elle fera. On la surprend mordillant les fruits.
- Que faites-vous là, mademoiselle ?
- Plaignez-moi, répond-elle en montrant ses deux bras privés de mains, plaignez-moi et pardonnez-moi.
Celui qui l’avait surprise était le fils de la maîtresse du château. La mutilation qu’on avait fait subir à la jeune fille n’avait pas altéré sa beauté, la souffrance lui avait même donné quelque chose de plus séduisant.
- Venez avec moi, lui dit-il, et il l’introduisit secrètement dans la maison. Il la conduisit dans une petite chambre et l’engagea à se coucher ; puis il alla trouver sa mère.
- Eh bien ! tu as été à la chasse, lui dit-elle ; as-tu attrapé des oiseaux ?
- Oui, j’en ai attrapé un, et un très beau. Faites mettre un couvert de plus ; mon oiseau dînera à table.
Il fit ce qu’il avait dit ; il amena la jeune fille à ses parents. Grand fut l’étonnement quand on la vit sans mains.
On lui demanda la cause de cette mutilation.
Elle répondit de manière à ne compromettre personne : elle ne se croyait pas encore assez loin pour que sa mère ne pût apprendre de ses nouvelles ; elle savait que dans ce cas ceux qui l’avaient épargnée seraient traités sans pitié, et elle supplia ceux qui l’interrogeaient de lui permettre de rester cachée.
Mais cela ne faisait pas l’affaire du jeune homme, qui s’était épris d’elle et désirait l’épouser. Sa mère combattit cette idée ; elle ne voulait pas d’une belle-fille sans mains, d’une bru qui lui donnerait peut-être des petits-enfants sans mains comme elle ! Le fils insista, et il insista tellement que sa mère lui dit :
- Épouse-la si tu veux, mais c’est bien contre mon gré.
Le mariage fut célébré ; les époux furent heureux, très heureux, mais ce bonheur ne dura pas longtemps. Bientôt après le mari fut obligé de partir pour la guerre. Ce fut avec de vifs regrets qu’il se sépara de son épouse, et il recommanda qu’on lui envoyât souvent de ses nouvelles.
Quelques mois après un serviteur vint lui apprendre que sa femme lui avait donné deux beaux garçons ; mais il l’engagea à revenir au plus tôt, parce que sa famille était mécontente qu’il eût épousé une femme sans mains.
Revenir, il ne le pouvait pas ; mais il écrivit à sa femme une lettre des plus aimables et une autre à sa mère, où il lui recommandait d’avoir bien soin de sa femme bien-aimée.
Mais, loin d’en avoir soin, on cherchait à s’en débarrasser. On écrivit au jeune marié que sa femme était accouchée de deux monstres. On s’empara des lettres qu’il avait écrites à sa femme et on en substitua d’autres dans lesquelles on lui faisait prononcer des accusations abominables contre elle et dire qu’il fallait qu’elle fût bien coupable, puisque Dieu, au lieu d’enfants, lui avait envoyé deux monstres. On finit par persuader à la jeune femme, à force de lui répéter, qu’après ces lettres il serait imprudent à elle d’attendre le retour de son mari, qui serait capable de la tuer, et que le meilleur pour elle c’était de s’en aller.
Elle se laisse persuader ; on lui donne quelque argent ; elle s’habille en paysanne et la voilà partie avec ses deux enfants dans un bissac, l’un en avant, l’autre en arrière ; mais sa mutilation la rendait maladroite ; en se penchant pour puiser de l’eau dans une fontaine, elle y laissa tomber un de ses enfants. Comment le retirer, puisqu’elle n’avait pas de mains ?
Elle adressa à Dieu une courte mais fervente prière, puis elle enfonça ses deux bras, ses deux moignons, dans la fontaine pour tâcher de rattraper l’enfant. Elle le rattrapa, en effet, et, en lui ôtant ses habits mouillés, elle s’aperçut que ses deux mains avaient repoussé ; Dieu avait entendu la prière de son amour maternel et lui avait rendu les membres qu’elle avait perdus.
Elle put dès lors travailler de ses mains et gagner la vie de ses deux enfants. Elle vécut ainsi douze longues années.
Quand son mari revint de la guerre, sa première parole fut pour elle.
Sa mère fut tellement furieuse de voir que, malgré tout ce qu’on lui avait dit contre sa femme, il l’aimait encore, qu’elle faillit se jeter sur lui pour le battre.
Il la laissa dire et demanda qu’on lui rendit sa femme. Le fait est que personne ne savait ce qu’elle était devenue. Il pensa qu’elle ne devait pas être morte cependant, et il se mit en voyage, décidé à la retrouver en quelque endroit qu’elle se fût retirée.
Il s’adressait à tout le monde pour avoir des renseignements. Il rencontra un jour un petit garçon, éveillé et intelligent, qui l’intéressa ; il lui demanda quelle était sa maman. L’enfant répond que sa maman a été longtemps sans mains ; qu’il a un frère du même âge que lui et, apercevant son frère, il l’appelle.
- Viens, lui dit-il, voici quelqu’un qui s’intéresse à nous et à notre mère.
Le second enfant était aussi aimable et aussi intelligent que le premier. Le voyageur les interroge sur leur vie passée. Tous les renseignements coïncident, il ne doute pas qu’il n’ait retrouvé sa famille.
- Et votre mère, mes enfants, où est-elle ? Allez me la chercher bien vite.
La mère, qui était à un étage supérieur, s’empresse de descendre. Il la reconnaît tout de suite, malgré ses douze années de séparation. On s’explique, on s’embrasse, on retourne au pays, on se réinstalle au château. Réconciliation générale.
Pas pour tous, cependant. La méchante mère, qui avait froidement ordonné de mettre sa fille à mort, fut enfermée dans un souterrain et dévorée par les bêtes.

jeudi 2 avril 2009

Casper


Casper le gentil fantôme (Casper the Friendly Ghost) est un personnage de fiction imaginé par Joe Oriolo pour les dessins animés pour enfants de la Paramount.

Casper est le fantôme d'un petit garçon qui ne prend aucun plaisir à faire peur aux gens. Il est bien souvent triste car il n'arrive pas à se faire des amis, en effet tous ceux qu'il rencontre ont peur et fuient en le voyant. Il arrivera finalement à se faire des amis de deux jeunes enfants.

Histoire: Furieuse d'avoir hérité d'une vieille masure plutôt que de l'argent qu'elle espérait, Carrigan Crittenden se ravise lorsqu'elle découvre une carte indiquant l'existence d'un trésor caché dans la maison. Mais celle-ci s'avère hantée par de nombreux fantômes. Rebroussant chemin, elle engage James Harvey, un parapsychologue, afin de se débarrasser des fantômes. Celui-ci s'installe dans la demeure avec sa fille Kat qui fait bientôt la connaissance de Casper, "le plus gentil des fantômes" selon lui. En tout cas, plus gentil que les fantômes de ses 3 oncles ...

http://www.youtube.com/watch?v=yAMo6qvYIbo